Mon proche ne veut pas arrêter de consommer, que faire?

Lorsque l’on est témoin de la consommation d’un.e proche et des conséquences négatives qu’elle engendre, il est naturel de se sentir impuissant.e, désemparé.e, et même en colère. Souvent, en tant que proche, on ne voit pas qu’on ne va pas bien.  La ligne entre vouloir aider et s’oublier soi-même devient floue. On veut protéger cette personne, l’empêcher de se faire du mal, mais on se rend vite compte que, malgré tous nos efforts, nous n’avons pas le contrôle sur sa décision d’arrêter ou non de consommer.

La dépendance est une maladie. C’est la première chose à comprendre pour commencer à apaiser la charge émotionnelle que l’on vit. Nous ne sommes ni la cause, ni la solution à cette maladie.

La bonne nouvelle? Même si votre proche ne veut pas arrêter de consommer, vous, vous pouvez aller mieux. Voici quelques pistes de réflexion et de solutions :

Lâcher prise

En voulant aider votre proche, vous pouvez vous retrouver à consacrer toute votre énergie à essayer de prendre en charge la maladie de l’autre, ce qui finit par nuire à votre propre bien-être. Il est important de faire la paix avec le fait que seul votre proche peut choisir de se responsabiliser pour son propre bonheur. C’est ici que l’on parle de lâcher prise. Et souvenez-vous : lâcher prise, ce n’est pas être passif. Si vous apprenez à vous prioriser et à vous respecter, vous devenez un meilleur soutien. Pour avoir un impact positif sur l’autre, il faut commencer par s’aider soi-même.

Se détacher avec amour

Le « détachement avec amour » est un terme souvent utilisé dans les groupes de soutien. Mais que signifie-t-il concrètement? Il s’agit de continuer à aimer votre proche malgré la maladie, tout en veillant à ne pas vous laisser envahir par elle. C’est savoir faire la distinction entre la personne que vous aimez et la maladie qui la touche.

Prendre conscience de ce que vous pouvez contrôler

Que pouvez-vous faire aujourd’hui pour améliorer la situation? Souvent, nous tentons de contrôler l’incontrôlable, emporté.e.s par nos peurs, notre anxiété et notre besoin de sécurité. Pourtant, l’une des meilleures choses que vous puissiez faire, c’est de prendre conscience de ce sur quoi vous avez réellement du pouvoir. En prenant soin de vous et en posant vos limites au quotidien, vous devenez une ancre positive pour votre proche.

Poser des limites avec bienveillance

À force de valider ce que vous ressentez, vous en viendrez à mieux comprendre vos besoins, à les respecter et à les affirmer. De cette façon, poser ses limites devient moins intimidant. Par exemple, cela pourrait ressembler à : « Je n’accepterai pas que tu consommes quand je suis là. ». Trouver un équilibre et naviguer vos limites peut prendre du temps, mais il est possible d’y parvenir, même en continuant de passer du temps avec votre proche, malgré ses problèmes de consommation. 

Ne pas rester seul.e

N’oubliez pas que demander de l’aide, que ce soit auprès de groupes de soutien ou de professionnel.le.s, peut vous apporter le réconfort et la douceur dont vous avez besoin. Avec le temps, vous pourrez apprendre à vous offrir cette même douceur à vous-même.

À la Maison Jean Lapointe, nous offrons un programme spécialement conçu pour vous soutenir dans votre démarche. Le Programme d’aide à la famille et à l’entourage (PAFE) vous permet de mieux comprendre la maladie de la dépendance, d’explorer vos propres émotions et d’apprendre à poser des limites saines.

Grâce à un accompagnement professionnel, vous pourrez découvrir des stratégies pour mieux vous protéger tout en restant une présence aimante dans la vie de votre proche.

N’oubliez pas : prendre soin de vous est non seulement bénéfique pour vous, mais c’est aussi le meilleur moyen d’aider votre proche à long terme.

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