L’été, c’est souvent synonyme de liberté, de légèreté, de vacances. C’est une période où les occasions festives se multiplient : les soirées sur les terrasses, les pique-niques, les BBQ, les festivals, le camping. Et avec elles, une présence accrue de l’alcool dans l’espace public. La publicité pour les boissons alcoolisées est omniprésente, les invitations à consommer sont fréquentes, parfois même insistantes, renforçant l’association entre été et consommation.
Bien que des données précises par saison ne soient pas publiées, plusieurs expert.e.s en santé publique observent une hausse marquée de la consommation d’alcool durant l’été. Cette augmentation reflète la normalisation de l’alcool dans les activités estivales et dans les habitudes sociales. Sans oublier que l’offre de produits alcoolisés devient plus diversifiée avec l’arrivée de boissons saisonnières, souvent présentées comme « légères » et « rafraîchissantes ».
Une saison marquée par la normalisation de l’alcool
Dans notre société, l’alcool est largement associé aux moments de détente et de plaisir, et cette association atteint un sommet durant la période estivale. C’est une réalité qui peut amplifier les défis de celles et ceux qui ont choisi la sobriété.
Lorsque la consommation a longtemps été au cœur de nos rituels estivaux, il est normal de ressentir un certain inconfort, ou encore de faire face à des automatismes qu’on croyait derrière soi. Cet inconfort est un rappel de pourquoi on a arrêté de consommer. Ces réactions ne sont pas des signes échecs, mais plutôt une manifestation tout à fait normale de réflexes bien ancrés qui se construisent au fil des années, par la répétition d’événements et de comportements entourant la consommation. Le changement de ces réflexes demande du temps et de la patience.
Accueillir ses émotions, sans se juger, fait partie du processus de rétablissement.
Redéfinir son été
Faire le choix de l’abstinence pendant l’été, c’est souvent devoir déconstruire des réflexes, revoir certaines attentes, et parfois, se distancier d’activités ou de milieux où la consommation est présente. Mais c’est aussi l’occasion de construire un quotidien plus cohérent avec ses valeurs, son mieux-être et ses objectifs personnels.
Au lieu de se concentrer sur ce qu’on enlève, on peut penser à tout ce qu’on gagne, et à toutes les nouvelles possibilités. La sobriété permet d’explorer d’autres sources de plaisir, de se sentir plus libre et de trouver plus de stabilité. Chaque journée traversée sans consommer en est une à célébrer.